Maisons

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Collonges-la-Rouge

Cette maison appartenait à la famille Boutang de Peyrat. D´après Paul BIAL, elle aurait été construite au 15e siècle par un membre de cette famille. Mais, selon Marguerite GUELY, qui a étudié les familles de Collonges, les Boutang de Peyrat ne sont signalés comme propriétaires de cette maison qu´à partir de 1693, date à laquelle ils succèdent à la famille Coly du Peyrat.

Après la Révolution, cette propriété est acquise par la famille Poignet et est divisée en trois logements. Aujourd'hui, la famille Poignet possède toujours cette maison. Cette maison porte les traces de nombreux remaniements réalisés au cours des siècles. Par ailleurs, le recoupement des observations faites sur le terrain et de l´étude des sources disponibles laisse penser que l´on est en présence d´une maison qui a été agrandie par phases successives du 15e siècle au 18e siècle. En effet, il semble que la partie correspondant au logement sis sur la parcelle n°132, du plan cadastral de 2007, soit la plus ancienne avec sa cave voutée en berceau surbaissée et surtout les vestiges d´une partie du mur d´enceinte remployé en mur de refend. Une seconde maison a été construite à l´ouest (plan cadastral de 2007, parcelle n°329) vraisemblablement vers la fin du 17e siècle voire au début du 18e siècle. Le troisième logement est venu s´intercaler entre les deux pour ne faire qu´une seule maison avant une division en trois logis juste après la Révolution. En 2003-2004 les châssis de la croisée 17e siècle ont été restaurés.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : 16e siècle

Principale : 17e siècle

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 21e siècle

Dates

1900, porte la date

2003, daté par travaux historiques

2004, daté par travaux historiques

Cette maison de plan régulier est alignée le long de la rue de la Barrière en bord d´îlot. Composée de trois logis et d´une partie grange à l´est, elle est attenante à la porte Plate. Un logement avec une tour carrée d´escalier dans-œuvre, en grande partie en ruine, lui est également associé.

Le toit à longs pans brisés est couvert d´ardoises ; celles du brisis sont taillées en forme d´écaille. L´étage de comble est éclairé par une série de lucarnes rentrantes et de jours. Les trois souches de cheminées correspondent à la division en trois logis. On remarque également la présence de lauzes sur ce qui reste du pavillon d´escalier nord-ouest. Cette maison est édifiée en pierre de taille appareillée et en blocage de moellons de grès et de calcaire.

Des vestiges médiévaux sont visibles sur l´élévation nord. Il s´agit notamment d´une partie de l´appareil en pierre de taille de la partie grange située après la porte Plate, des traces d´une porte cintrée près de la bassière et d´une partie du mur d'enceinte de l´enclos prieural ici remployé en mur de refend, toujours au niveau de la porte Plate.

Cette élévation nord porte, par ailleurs, les traces des remaniements successifs : une croisée moulurée du 17e siècle et une bassière qui a été adossée au 19e siècle et qui masque une baie médiévale cintrée. On remarque également des fenêtres à linteau en arc déprimé et un œil-de-bœuf muré.

Les principaux accès se font, côté rue, par trois portes dont deux méritent l´attention, l´une surmontée d´un fronton à décor géométrique et l´autre, à tympan d´imposte, en grès et calcaire.

A l´extrémité nord-ouest de la maison, une porte cochère en anse-de-panier, portant la date 1900, permet d´accéder au jardin et à une terrasse bordée d´un muret en pierre et agrémentée d´une treille. Le mur de clôture, qui longe la rue de la Barrière à l´ouest et qui se prolonge sous un passage couvert, laisse apparaitre les vestiges d´une porte et d´une baie de boutique à étal condamnées, appartenant à une ancienne maison aujourd'hui détruite. Cette élévation sur rue est très composite, mais on constate qu´il reste encore les vestiges d´un pavillon d´escalier en vis très endommagé comportant une croisée datant du 17e siècle.

L´intérieur de la maison est divisé en trois logis. Dans la partie attenante à la Porte plate, on note la présence d´une salle basse voûtée en rez-de-chaussée qui peut avoir servi de boutique ou de cellier avec un accès à une cave voûtée en anse-de-panier. Dans une autre pièce, parallèle à cette salle voutée, se trouvent une bassière avec un évier en grès et un potager triple.

L´élévation sud, très remaniée, est ouverte sur le jardin. Les traces d´une ancienne porte charretière, des fenêtres ainsi que des portes-fenêtres en arc déprimé sont encore lisibles sur cette élévation.

Sur le pignon est, on note la présence de latrines doubles, ainsi qu'un accès à la cave qui, d'après les propriétaires, a été creusé en 1854 et aurait servi de citerne.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan régulier

Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré

Couvrements
  1. voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. maison de plan allongé
État de conservation
  1. remanié
  2. restauré
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Collonges-la-Rouge , rue de la Barrière

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 C1 199, 202, 2007 AI 130, 132, 329, 330

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